Célébrations

 

Au cœur du druidisme réside l’amour de la nature et de ses visages changeants au fil des saisons. Huit fois par an, une fois toutes les six semaines environ, les druides participent à une célébration qui exprime cet amour.

 

 

 

Ces célébrations saisonnières peuvent être de grands événements publics rassemblant des centaines d’adultes et d’enfants dans des sites sacrés, tels que Stonehenge, Avebury ou Glastonbury en Angleterre, ou, à l’autre extrême, ils peuvent être des événements très privés célébrés par un seul druide dans son jardin, ou dans son salon, ou par un petit groupe de druides et d’amis rassemblés dans un parc ou un jardin.

En France, nous organisons une fois pas an un rassemblement où sont invités tous les membres de l’OBOD, nous réunissons en général une cinquantaine de personnes. Ces rassemblements sont en général organisés à Beltaine ou Samain.

Ces huit fêtes saisonnières sont composées : des solstices et des équinoxes – quatre moments de l’année dictés par la relation entre la Terre et le Soleil – et des quatre fêtes «transversales» non déterminées astronomiquement, mais liées au pastoralisme traditionnel.

Les solstices d’été et d’hiver sont célébrés lorsque le soleil se lève et se couche à son point le plus méridional (en hiver de l’hémisphère nord) et à son point le plus au nord (au milieu de l’été de l’hémisphère nord).

Le solstice d’été a lieu le jour le plus long de l’année, généralement le 21 ou le 22 juin dans l’hémisphère nord et le 21 ou le 22 décembre dans le sud. Le solstice d’hiver a lieu le jour le plus court de l’année, généralement le 21 ou le 22 décembre dans l’hémisphère nord et le 21 ou le 22 juin dans le sud.

Les équinoxes se produisent lorsque le jour et la nuit sont égaux. L’équinoxe de printemps a généralement lieu le 21 ou le 22 mars dans l’hémisphère nord et le 21 ou le 22 septembre dans l’hémisphère sud. L’équinoxe d’automne a généralement lieu le 21 ou le 22 septembre dans l’hémisphère nord et le 21 ou le 22 mars dans le sud.

Les quatre autres célébrations sont également liées aux saisons, mais ne sont pas liées à des événements astronomiques spécifiques. Au lieu de cela, elles ont évolué à partir des temps de fête traditionnelles liées aux pratiques agricoles initiées en Europe occidentale il y a des milliers d’années: mise bas des brebis, début février, mise au pâturage du bétail début mai, début de la récolte des céréales début août et préparation des conserves et salaisons pour passer l’hiver fin octobre.

En France, chaque Clairière organise les célébrations avec les membres de la Clairière, des personnes qui désirent assister sont aussi invitées. Nous en profitons aussi pour organiser des ateliers, promenades en forêt ….

Lorsque l’OBOD organise au Glastonbury Tor, nous essayons de combiner un rituel formel avec des éléments informels: plusieurs centaines d’adultes et d’enfants, et souvent sont aussi invitées quelques chiens, se réuniront en cercle. Certaines personnes porteront des robes de couleurs et de motifs différents, d’autres porteront des vêtements de tous les jours.

Un cercle sera créé par les enfants en dispersant des pétales ou faisant des bulles. Un cracheur de feu le bénira avec le feu, tandis que le cercle sera également béni par une personne aspergeant tout le monde avec de l’eau provenant de Chalice Well. Si le rituel lui-même est formel, en ce sens qu’il a été préparé à l’avance et comprend des éléments traditionnels, l’ambiance, elle, est informelle et joyeuse. De temps en temps, tous les participants applaudissent et crient des ‘Hourra!’, rient ou applaudissent et, à la clôture de la cérémonie, la foule se réunit en groupes pour s’asseoir et discuter, admirer la vue ou pour un pique-nique collectif.

De même, lors de la célébration des festivals avec un bosquet de druides à Wellington, en Nouvelle-Zélande, vingt ou trente d’entre nous, vêtus de couleurs vives, se sont rassemblés dans un jardin et ont célébré dans le festival l’héritage des druides tout en honorant  et en respectant le temps du festival autochtone Maori. Les anciens Maoris en visite furent les bienvenus, nous racontèrent des histoires, avec des récitations  de poésies, chansons et danses collectives.

Ces festivals de druides comportent souvent une section centrale appelée (terme gallois)  Eisteddfod, qui signifie littéralement «festival de la séance», mais qui est en réalité un moment propice à l’expression de la créativité ouvert à tous les membres du cercle. Bien que certains participants puissent guider le festival et y jouer différents rôles (comme tracer ou bénir le cercle), personne n’agit en tant que prêtre ou prêtresse, au sens où il servirait d’intermédiaire entre les autres participants et la divinité.

Le but, en célébrant les huit fêtes saisonnières, est de créer un modèle ou un rythme dans notre année qui nous permette, au cours de quelques heures de pause toutes les six semaines environ, dans notre routine bien remplie et souvent stressante, de nous ouvrir à la magie d’être en vie.

D’être là, sur cette terre, en un moment privilégié. Cela nous donne une chance d’entrer pleinement dans l’instant présent, de nous connecter avec la vie de la terre dans la région qui nous entoure, et de ressentir l’influence de la saison dans nos corps, nos cœurs et nos esprits.

Si nous célébrons en solo, c’est un moment où nous pouvons entrer en méditation, peut-être passer en revue notre vie depuis le dernier festival, penser au prochain festival, puis revenir pour nous ouvrir pleinement à l’ici et au maintenant – nous plonger dans les énergies de la terre et du ciel, des arbres et des plantes qui nous entourent, et manifestant un rayonnement d’amour et de bénédiction pour la Terre et tous les êtres.