La place de l’homme dans le monde
Je viens de l’ouest allant à l’est
Je proviens du lieu du souvenir et mon cœur est étrangement ému.
À ma main droite est l’endroit du feu et à ma main gauche se trouve l’eau
Car ma main droite tient le soleil mon père et ma main gauche la lune ma mère.
Devant moi sont les diamants de la lumière leur glaive est dans ma main avec les rayons longs de l’aube
Derrière moi est le calice des eaux et des vins coupe où le devin plonge son regard.
Où est mon centre, car le centre monte il s’élève et n’est dans aucun endroit, nulle part et partout.
Bleu et vert profond sont les eaux de l’ouest, ô Maître du Passé, bleu-vert et blanc dans leur brassage et leur glissement.
Sur ma droite sont les flammes et les longues mains des rayons issus à son zénith de Ré.
Sur ma gauche sont de petites mares et la face de la lune répandant sur un ruisseau sa lumière nacrée.
Le plus exquis des ciels jaunes est devant moi et il tremble et change à chaque instant composant des formes et les disséquant — perspectifs, palais, masses d’arbres arbitraires comme des banquises.
Agis maintenant pour calmer le cœur : que l’intelligence inquisitrice vienne équilibrer le bleu profond de la voix tragique qui dit : ne pense plus, cherche seulement ces profondeurs intérieures.
La violence de la quête, qu’elle se tempère encore dans ces citadelles de l’esprit septentrional, dans ces montagnes impénétrables.
Souviens-toi du cône du grand soleil au-dessus de nous, et tout autant du cône d’ombre au-dessous de nous : nos ombres et nos lumières tendent toutes vers l’univers.
Aussi nos couleurs et nos changements de direction sont-ils d’un petit coin du monde, nous sommes des créatures petites, et ne jouons peut-être pas au bon endroit.
Ne sois pas frénétique avec les dogmes. Quand la balance est ajustée vient le manteau qui enveloppe, manteau rude mais adéquat, drapant les personnages.
Je suis alors ici et ici ne suis pas.
Nuinn
Prenez soin de vous Dianann
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